Des lignes de fuite vers le moi : Henri Michaux

Locatelli F
2014-01-01

2014
Dès ses premiers ouvrages, Henri Michaux a choisi de s’interroger sur l’être, sur sa définition, sur son étendue et sur ses limites, au moyen de l’écriture: le sujet humain étant “multiple, complexe et d’ailleurs fuyant”, la poésie, dont le but est de “questionner, ausculter, approcher le problème de l’être” (Passages), ne peut que témoigner de sa nature protéiforme et insaisissable. Il s’ensuit que, à l’intérieur d’une écriture de la fugue, le moi, qui “est et se voudrait ailleurs, essentiellement autre”, s’évade des limites de son corps, physique et linguistique, pour se dissoudre dans plusieurs “lignes de fuite” (Deleuze-Guattari), l’enjeu fondamental de la poétique michaldienne. Comme nous essayerons de montrer en analysant quelques passages de Plume, La Vie dans les plis, Face aux verrous, la fuite, le déplacement du moi, de son corps et de son identité, au lieu d’apparaître comme des créations arbitraires de l’imagination poétique, sont à retenir comme la stratégie représentative privilégiée pour donner à voir la tâche de l’art, une tension inépuisable vers la connaissance de soi et des autres.
Michaux
fuite
voyage
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Utilizza questo identificativo per citare o creare un link a questo documento: https://hdl.handle.net/20.500.14087/6051
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